Charles Bellonzi (France)

bellonzi

« Le Jazz c’est la vie »
Charles Bellonzi est né à Nice en 1941. Il a été attiré par la musique très jeune, à l’âge de 7 ans. Son oncle jouait de l’hélicon dans la fanfare municipale « La Renaissance ». Il a remarqué très vite qu’il était doué et avait un grand sens du rythme. Charles apprit le tambour de 7 à 13 ans, puis également l’accordéon. Il a joué des deux avec la « Renaissance ».

Ses copains lui font découvrir le Jazz en 1958.

Jean BACHELERIE

Interview

Quels sont les musiciens, les morceaux qui vous ont le plus marqué ? 

Charlie Parker, Miles Davis, John Coltrane, Thelonius Monk et côté morceaux : Night in Tunisia, Caravan, le Blues, les grands classiques du Jazz.

 Votre batteur préféré ? 

Kenny Clarke.

 Vos débuts ? 

Avec un orchestre en amateur en 1955, j’avais 14 ans !

 Quand êtes-vous monté à Paris ? 

En 1960 avec Luigi Trussardi et un autre copain. A Paris nous avons retrouvé notre compatriote Gilbert Rovere, qui nous a introduit dans le milieu du Jazz.

 Où avez-vous joué ? 

Au Tabou, au Chat qui Pêche, au Club Saint-Germain, au Mars Club, au Blue Note, j’ai joué aussi bien avec des musiciens français qu’américains : Raymond Fol, Lou Bennett, Bart Taylor, René Thomas, Dexter Gordon, Chet Baker,.

 Puis en 1962 vous jouez avec les Gamblers ? 

Oui Jean-Pierre Sabbart cherchait un batteur pour le groupe d’Olivier Despax, guitariste qui jouait dans les mêmes boîtes que nous. Puis Klaus Hagl qui jouait aussi dans les clubs de Jazz m’a remplacé. J’ai participé aux premiers enregistrements et à une bonne moitié du 33 tours Olivier Despax et ses Gamblers. Nous l’avons enregistré au Caramel Club rebaptisé pour la circonstance Madison Club. Puis j’ai quitté les Gamblers pour rester dans le circuit du Jazz.

 Quel a été votre premier enregistrement ? 

J’ai enregistré en 1960 avec le Golden Gate Quartet.

 Quel style de jazz aimez-vous ? 

Le Be-Bop

 Quels sont les musiciens, chanteurs, chanteuses que vous appréciez le plus ? 

Tous les bons musiciens, en particulier Charlie Parker, Thelonius Monk, et côté classique Ravel, Debussy, G. Malher, et toutes les bonnes musiques.

 Composez-vous ? 

Oui pas mal. J’ai dû composé une trentaine de morceaux.

 Votre plus beau souvenir ? 

Avoir donné un concert au Palais de Chaillot avec le trio Martial Solal aux cotés de Gilbert Rovere en 1966 ou 1967. Il y a aussi l’Olympia en 1969 avec Claude Nougaro et les nombreuses tournées avec Claude, je l’ai accompagné jusqu’en 1980. L’orchestre de Claude comprenait : Eddy Louis, Maurice Vander, Luigi Trussardi.

Après j’ai fait un album avec Glen Ferris . J’ai participé au spectacle Lady au TBB de Boulogne-Billancourt aux côtés d’Alain Jean-Marie, Alby Cullaz, D.D. Bridgewater.

J’ai accompagné à plusieurs reprises Johnny Griffith, Richard Galliano. Il passera au festival Django Reinhardt de Samois en 1993 aux côtés de Freddy Hubart, avec Maurice Vander et Pierre Michelot.

En 1995 j’ai fait un album avec Claude Garden, et en 1997 avec le guitariste Daniel Visani Alain Jean Marie et Luigi Trussardi. J’ai enregistré avec Sacha Distel son album My guitar and all that Jazz.

 Vous continuez ? 

Oui après une interruption de quelques années pour soigner mon épouse, j’ai recommencé à jouer et à composer. Notre dernier disque avec des jeunes est Abacadadrums (voir nouveautés Jazz).

 Vous êtes resté en contact avec le monde musical ? 

Oui, c’est par Jean-Marie Dariés que j’ai appris la réédition de l’album Olivier Despax et ses Gamblers au Madison Club.

Merci Charles Bellonzi.

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