Les deux compères se retrouvent devant un scotch, dans un café du MARAIS, ce vieux quartier de Paris où DEAN a pris les siens. Le troquet prend alors des allures de PUB tandis qu’une pluie fine nous trempe (!) dans la quasi atmosphère de GLASGOW.
C’est à ABERDEEN, le 24 octobre 42 que naît THOMAS DAVIDSON NOTON. Son père était un industriel. Un père qui aime bouger, aussi pour lui épargner ses pérégrinations et lui prodiguer une éducation toute BRITISH, il confie son rejeton à un très sélect et austère collège du YORKSHIRE. Discipline de fer et sentences bien senties sont au programme. Mais comme on sait, il est absurde de vouloir modeler de force le caractère d’un écossais. En acquérant ses lettres, le jeune THOMAS conservera le sens de l’humour et développera son penchant pour la musique.
C’est derrière les murs de cette austère institution qu’il va découvrir le ROCK AND ROLL ! Le directeur de l’école en homme avisé, pour éviter que son personnel de service n’aille batifoler pendant les week ends, leur a installé un JUKE BOX dans une pièce fermée à double tour. Les élèves bien sûr n’y ont pas accès. Mais il arrive que THOMAS colle furtivement une oreille intéressée à la porte de ce sanctuaire. C’est dans ces conditions quasi carcérales qu’il découvre (on peut le dire) le ROCK DU BAGNE!
THOMAS pratique également assidûment le piano classique. Cela grâce à un professeur de musique qui a su discerner ses talents et l’ a encouragé à persévérer dans cette voie. L’élève doué trouve dans cette matière, une fuite face à ces études pas trop rigoureuse et à cette vie monacale. Ainsi devient il le meilleur pianiste du COLLEGE, animant les après midi des dimanches pluvieux en jouant VERDI et RAVEL. Echappant du même coup aux rencontres de RUGBY plutôt risquées. Pendant les vacances, il a travaillé chez HARROD ‘s le grand magasin londonien, où il réussit à se faire muter au rayon disques ! C’est là qu’il achètera sa première guitare « un instrument infâme, avoue-t-il, de fabrication tchèque » une Futurama 3.
Voilà résumée l’adolescence de THOMAS NOTON avant qu’il ne vienne hanter notre territoire. Au cours de l’interview qui suit nous avons pu noter que ce SCOTMAN avait bien assimilé la culture française, maniant l’argot comme un vrai titi parisien et se souvenant avec ingénuité de son épisode FANTOME.
John MAC ELHONE et Jean BACHELERIE
Interview
Vous souvenez-vous du premier disque que vous avez acheté ?
C’était Rock around the clock de Bill HALEY, ou un 25 cm d’ Elvis PRESLEY.
Comment s’est passée votre rencontre avec la scène rock à PARIS ?
Je jouais le soir dans ma chambre. C’est alors qu’un voisin de palier est venu frapper à ma porte. Il jouait aussi de la guitare. Nous avons décidé de former un duo. Nous avons commencé à nous produire au Sexy rue Pierre Charron, près des Champs-Elysées, ainsi qu’à la Puerta del Sol devenu le restaurant Le Pichet. Déjà nous faisions de l’instrumental.
Au fait, pourquoi es-tu venu à PARIS ?
Mes parents voulaient que j’apprenne le français. Ils m’ont inscrit à l’Alliance Française. Je suis arrivé en janvier 60 et je logeais dans un petit hôtel du 15ème rue du Gal Beurret.
A partir de là, vous avez fait connaissance avec d’autres musiciens ?
Oui, j’ai fait des bœufs avec Jacques DUTRONC, à l’été 61, j’ai reçu un coup de fil de Richard BENNETT. Il devait assurer la première partie d’une tournée des CHAUSSETTES NOIRES. Tournée organisée sur la Côte par Lucien SALES (qui a fait parler de lui depuis, dans l’affaire MEDECIN à Nice). Richard avait un groupe composé de ROYCO, un vietnamien à l’orgue , Nino FERRER à la basse, Dany MARANNE à la guitare et Nancy HOLLOWAY qui chantait. Il avait besoin d’un guitariste. La tournée devait durer deux mois, mais au bout d’un mois on s’est arrêté car on n’était plus payé. Avec Dany, on est resté à Juan-les-Pins au Vieux Colombier.
Qu’avez vous fait alors ?
On jouait dans les bars et on dormait sur la plage. Sur la Côte, les producteurs de disques cherchaient des nouvelles vedettes, nous avons joué à un radio crochet et là Jacques WOLFSON de chez VOGUE nous a remarqué. Nous étions avec notre ami Jean-Claude CHAMPON, qui deviendra Jean-Claude CHANE. Lee HALLIDAY aussi nous avait remarqué et voulait nous engager pour l’orchestre de Johnny. Mais Dan a refusé, il voulait monter un groupe instrumental.
Comment s’est passé votre retour à Paris?
Dany a appelé son pote Jacky PASUT pour former le groupe. Eddie BARCLAY nous a contacté et nous a offert une soirée au Blue Note, on a terminé complètement saouls, mais on n’a pas signé chez BARCLAY. Jacques WOLFSON nous a présenté au PDG de VOGUE, KABOTCIAN, un Arménien, qui nous a dit venez chez nous, je vais vendre des disques et vous gagnerez de l’argent. on connaissait bien les Arméniens, surtout Jacky et Dany alors on a signé chez VOGUE.
Comment était la vie en ce moment là ?
On était hébergé par les parents de Dany, des gens formidables. Son père était député-maire d’IVRY, ancien ministre dans le gouvernement du Générzl DE GAULLE à la libération. Sa mère s’est occupée de nous, elle nous a acheté une voiture.
Comment s’est passé le premier disque ?
On répétait au studio VOGUE, rue d’Hauteville, où travaillait J. WOLFSON. Il nous manquait un batteur, alors on a piqué CharloT à DUTRONC et à ses CYLONES. On répétait et puis on entrait en studio et le disque était bouclé en 3 ou 4 heures. Pour le premier disque Jacky m’a prêté sa Fender.
Comment est venu le nom du groupe ?
C’est Dany qui l’a trouvé une nuit. Nous dormions au dessus du IN’s CLUB à Juan-les-Pins, il s’est réveillé brusquement et a dit, j’ai trouvé, on s’appellera Les FANTOMES !
On a beaucoup dit que vous étiez en FrancE l’ombre des SHADOWS. étiez-vous
très influencés ? Oui mais je ne prétendais pas égaler Hank MARVIN. Il avait peu de technique mais un toucher incroyable, une précision intuitive. Il pouvait tirer des sons formidables d’une guitare à deux sous. J’ai eu l’occasion de le rencontrer.
Autrement on aimait bien Les VENTURES, et les musiciens américains, on allait souvent à Pigalle dans une boite pour GI’s, où il y avait beaucoup de noirs, c’était rue Duperet. Il y avait un super Juke-Box avec toutes les nouveautés des Etats-Unis.
Est-ce Hank MARVIN qui vous a conduit à porter des lunettes comme lui ?
Oui, je portais des lunettes à la Ray CHARLES et j’ai changé les verres teintés pour des verres normaux.
D’ailleurs vous portez toujours des lunettes à large branche!
En fait, votre premier disque ce fut en tant qu’accompagnateurs des COPAINS ?
Peut-être, je ne me souviens plus très bien. Nous les avions rencontrés sur la Côte et nous les avions avantagés au cours d’un radio crochet. Ils avaient aussi été pris en mains par J. WOLFSON.
Pouvez-vous nous dire ce que signifie La Shlap ?
C’était un mot d’argot, peut être gitan, utilisé par DANY et qui voulait dire « baston ».
Dans TWIST 33, qui est la voix qui dit 33.?
Dans 33, c’était Jean-Claude DARNAL qui disait 33.
Qu’a représenté Dany pour le groupe ?
L’histoire des FANTOMES a commencé avec lui. C’était l’âme du groupe, c’est lui qui nous aidait à tenir le coup. C’était un guitariste instinctif. Mais c’était surtout un copain fantastique avec un cœur gros comme ça. On allait souvent faire la fête à Athis-Mons chez Barbarina où il y avait un guitariste qui jouait du Django RHEINARDT.
C’était un voyou au grand cœur.
On lui doit quelques compositions lunaires ou mélancoliques ?
Oui, il composait d’instinct, il ne connaissait pas le solfège, il a composé No man’s land et Cafard.
Et les autres FANTOMES ?
Jacky était l’élément modérateur et studieux, plutôt timide.
Charlot était le séducteur. Il nous imprimait un rythme forcené.
Avez-vous des souvenirs particuliers de vos spectacles et tournées ?
Je me souviens du premier Olympia, c’était terrible, on était noués par le trac. C’était notre première apparition sur scène. Autrement nous avons tourné chaque saison, beaucoup avec Petula CLARK Nous avons accompagné Danyel GERARD notamment à Perpignan où ce fut l’émeute. On était interdit de séjour après.
Comment es-tu revenu dans le monde de la musique ?
J’ai lu une annonce dans le Figaro : les Editions Tutti cherchent directeur artistique. Je me suis présenté, j’étais le 39ème ! Le directeur J-J TILCHE m’a engagé. Il était aussi le directeur artistique de Claude François. Il m’a fait travailler chez Intersong. Ma première production fut La place du marché par François CHAUVIN. J’y ai passé 3 ans puis au Studio 92, j’ai rencontré Christian GAUBERT. Il cherchait un directeur, Régis TALAR m’a engagé. Là, j’ai trouvé le hit de Johnny HALLYDAY, Gabrielle. Je l’avais déniché à Londres. J’ai aussi travaillé avec J-M RIVIERE qui a découvert BARBELIVIEN. J’ai eu un autre hit avec Martine CLEMENCEAU : Solitaire. En 80 Polydor cherchait un directeur artistique. J’ai rejoint Polydor. Là, je me suis occupé de RENAUD. J’ai fait l’Olympia 82, Los Angeles en 84. Puis , je suis parti chez EMI où je suis resté jusqu’en 87. Le nouveau patron ne m’appréciait pas. Alors je suis parti et je suis devenu un réalisateur indépendant. Je travaille beaucoup avec RENAUD. Mon job consiste à choisir les chansons, trouver les musiciens, faire travailler tout ce monde ensemble. Bob GELSDORF a fait les choeurs dans le dernier de RENAUD.
Une anecdote sur ta longue carrière ?
Oui, en 65, je suis allé à Liverpool avec un groupe composé de Joe FEGAN au chant (ex PLAYBOYS), Ralph DANKS (ex PLAYBOYS) à la guitare, Johnny TAYLOR et un batteur dont j’ai oublié le nom. On a joué à la Cavern. On a fait un disque avec Shel TALMY. On chantait T Bird de Rocky ROBERTS & Les AIREDALES. Puis le groupe s’est dissout.
Ton plus beau souvenir ?
Les fêtes du Golf-Drouot, mais aussi à Lyon, qui était notre fief, le public nous adorait. Un jour au Palais d’Hiver on a été ovationné pendant plus de 15 minutes.
Un morceau qui t’avait plus ?
Orange Blossom Speciam par les SPOTNICKS, ils avaient un son fantastique.
Ton enregistrement préféré avec LES FANTOMES ?
Partisans et Les yeux noirs.
Ta musique favorite ?
Le Jazz, le classique, la bonne musique, des gens comme Peter GABRIEL, mais ce n’est pas limitatif, j’aime tout ce qui est bon.
Quels étaient vos relations avec les autres groupes ?
Nous étions copains et rivaux avec Les CHAMPIONS, et copains avec Les CHATS SAUVAGE. J’ai même fait une séance pour Les CHATS chez Pathé en 62 / 63 à Boulogne. On a aussi écrit des solos de guitare pour les CHAUSSETTES dans Madame Madame. On les aidait. Johnny HALLIDAY m’a offert un pont d’or pour que je l’accompagne, mais j’ai refusé.
Qui faisait les choeurs sur LOOP DE LOOP ?
C’était des choristes de studio peut être les DOUBLE SIX.
Qui faisait le rire sardonique d’Elle est bien bonne ?
DANY, bien sûr. Il chantait dans Le diable en personne.
Votre version de Moulin Rouge vous a-t’elle valu des compliments de Georges AURIC ?
Pas du tout, il était furieux.
Hully Bach était de Mickey BAKER ?
Oui, je crois bien.
La fin des FANTOMES, c’était durant une tournée avec Eddy MITCHELL ?
Oui, on a eu un accident en allant à Bordeaux. On a cassé la voiture et Eddy je crois , n’a pas voulu participer aux réparations. Alors, on s’est séparés. Je suis resté avec Eddy jusqu’en 71. Eddy s’est séparé des CHAUSSETTTES à son retour du service militaire. Il leur reprochait de jouer avec Vic LAURENS.
Qui étaient les autres musiciens ?
Marc BERTHAUT à la basse, Gilbert BASTELLICA à la batterie, Michel GAUCHER au saxo, PAPADIAMANDIS au piano. Eddy MITCHELL swingue très bien, je ne l’ai jamais entendu rater qu’une mesure.
Pourquoi as-tu arrêté ?
En 71, Eddy était un peu au creux de la vague. Alors, je me suis lancé dans les affaires, j’ai ouvert une agence immobilière. Mais je n’avais pas complètement rompu avec la musique, je faisais des séances de temps en temps en studio. En particulier avec Serge REGGIANI. J’avais aussi composé deux ou trois chansons pour Eddy. J’ai fait des musiques de films avec DELRUE et Michel LEGRAND dans un orchestre de 75 musiciens, un rêve.
Quand as-tu commencé à faire de la musique ?
A l’âge de douze ans environ, un peu par hasard je me suis mis à la guitare. Il faut dire que mon père était un guitariste de Jazz et cela m’a sans doute un peu influencé.
Comment est né le groupe ?
C’est mon copain de toujours Dany MARANNE qui a eu l’idée. En 61, pour l’été, il est parti sur la Côte, où il a trouvé Dean et Jean-Claude CHAMPON (CHANE), ils sont rentrés en septembre décidés à monter un groupe. Jean-Claude CHANE sous l’influence de sa mère a signé chez BARCLAY. Alors on a décidé de faire un groupe instrumental.
Comment s’est passé le premier enregistrement ?
On a accompagné les COPAINS, un duo formé par Alain et Claude, un fils de colonel des pompiers et l’autre d’un des patrons d’un groupe textile. On a mis en boîte les 4 titres en 3 heures. Puis on a cherché des morceaux, notre directeur artistique Claude WOLFSON n’aimait pas beaucoup les reprises et il nous a encouragé à composer quelques titres. C’est comme ça qu’à été conçu le premier EP avec Le diable en personne (Shakin’ all over) et un classique Golden earings avec 2 de nos compositions. DUTRONC a composé Fort-Chabrol et Original twist guitar.
Quelles étaient vos influences musicales?
Charlot aimait bien Les JAZZ MESSENGERS, Dany Scotty MOORE, Dean Hank MARVIN et moi Cliff GALLUP. Scotty avait de très bonnes idées rythmiques, mais était moins bon en chorus, surtout sur les titres rapides.
Te souviens-tu de ton premier gala ?
Oui, c’était à l’Olympia au printemps 62 pour un Musicorama, on a joué trois morceaux dont Shazam. Au programme il y avait en vedette Brenda LEE accompagnée par les SOUNDS INCORPORATED et LITTLE TONY.
Le Golf-Drouot ?
C’était sympa, on aimait bien y aller pour draguer les filles. D’ailleurs on avait choisi d’habiter dans un hôtel de la rue St-Marc, c’était pas loin et bien pratique! Les CHATS SAUVAGES et Les CHAMPIONS y avaient aussi élu domicile. Autrement, on est passé plusieurs fois au GOLF, on y a même accompagné des chanteurs dont Joe DEE. En fait, c’était une formation mixte CHATS / FANTOMES : avec CECCARELLI à la batterie, le bassiste des CHATS, Gérard ROBOLY, Dean et moi.
Les tournées ?
Il y en avait trois par an, dont l’été pratiquement trois mois sur la Côte. On a accompagné Danyel GERARD, Eddy MITCHELL à la fin, on a tourné avec Petula CLARKE, Jean-Claude DARNAL, le fantaisiste Jacques BAUDOIN. Il nous est arrivé de jouer avec Gene VINCENT. Je me souviens l’avoir reçu fin 64, on avait fait une sacrée virée. Gene était un sacré « mec », lors de son passage au Théâtre de l’Etoile, les « flics » de service à l’entrée ne l’avait pas reconnu, il n’a pas hésité à passer en force.
Comment s’est terminée l’aventure ?
Le groupe avait un gala à Bordeaux avec Eddy MITCHELL, et nous avons eu un accident de la route. Il y a eu des problèmes pour partager les frais de réparations et le groupe a explosé. Dean est resté avec Eddy, CharloT est parti avec un orchestre italien pendant un an et demi. Dany a ouvert un garage. Moi, j’ai commencé à travailler tout en continuant à faire de la musique à mi-temps avec DUTRONC. J’ai joué avec lui dans Les Chinois.
Avez vous une anecdote ?
Oui, J. WOLFSON par souci d’économie préférait que l’on compose des morceaux. Un soir à l’hôtel avec Dany, on a écrit un morceau et on ne savait pas comment l’intituler. Le lendemain on avait une séance d’enregistrement, J. WOLFSON avait obtenu un contrat publicitaire pour une marque de bière, notre morceau est devenu 33.
Vois-tu encore des copains des années soixante ?
Oui, Charlot qui joue maintenant avec les GYPSY KINGS. Les PENITENTS, BRUNO et RALAÏ, PADOVAN un bassiste du système KRAPUCHIK, Gérard KRAPUCHIK. Il a fait une soirée SHADOWS en avril à l’Utopia.
Quel est ton meilleur souvenir ?
Avoir connu des musiciens et chanteurs, comme Jacques LOUSSIER, Gene VINCENT…
Ton plus grand regret ?
Le retour du style variété en 63 / 64, le YE YE.
Comment s’est passé le contrat avec VOGUE ?
Sur la Côte, on avait été contacté par 4 ou 5 maisons de disques, or à Alfortville il y avait une importante communauté arménienne. On a choisi VOGUE parce qu’elle était dirigée par des Arméniens. On connaissait bien Les RATAGNES comme on les appelait. J. WOLFSON, notre directeur artistique avait signé avec Françoise HARDY, EL TORO et Les CYCLONES. Comme on a fait de meilleures ventes que Les CYCLONES, il a misé sur nous.
Le répertoire ?
Pour le premier disque DUTRONC avait un bon titre avec Fort-Chabrol, enregistré par la suite en version chantée par Françoise HARDY et J-C PASCAL sous le titre Le temps de l’amour. Ce titre a procuré à Jacques ses premiers droits d’auteur.
Quels étaient les groupes avec qui vous étiez copains ?
Les CHATS, Les CHAMPIONS, Les SUNLIGHTS, Les CHAUSSETTES NOIRES.
Que sont devenus les FANTOMES ?
,Charlot à son retour d’Italie, a été batteur successivement avec Claude FRANCOIS, Françoise HARDY, Julien CLERC, Alain SOUCHON, Pierre BACHELET, puis il a fait beaucoup de studio dans les années 80. Maintenant il joue avec les GYPSY KINGs.
Moi, je suis dans l’informatique dans une grande société pétrolière.
Quelles avaient été vos meilleures ventes?
Loop de loop s’est vendu plus de 100 000 exemplaires, les autres se vendaient à 40 / 50 000 exemplaires chacun.
Un mot sur DANY ?
Oui, c’était mon pote. C’était le ciment du groupe. De plus sur scène, il avait une présence terrible. Dans la vie, il était drôle, toujours à la recherche d’une plaisanterie, d’un trait d’humour. C’était le modèle de DUTRONC avec lequel il s’entendait comme larrons en foires.
Il avait appris à jouer très jeune de la guitare. Ses parents étaient formidables. Sa mère nous a beaucoup aidé. Son père était un monsieur très bien, sénateur-maire d’Ivry, ancien Ministre communiste à la Libération.
Je suis toujours resté en contact avec lui. Il a eu une vie agitée. Il avait disparu de 69 à 74. Puis, il s’était rangé, il était devenu couvreur. Il est mort en 88 de mort violente.
On était tous réunis à son enterrement. Sans lui Les FANTOMES n’auraient jamais existé.
Est-ce que tu joues toujours ?
De temps en temps. En 84, avec Charlot et KRAPUCHIK on a refait 6 titres.
Quelle musique aimes-tu maintenant ?
The CRUSADERS, Steve DAN, DIRE STRAITS, SATRIANI.
Merci Jacky.
Discographie (60)
- (Pas de titre) (Vogue EPL 7918)
Le diable en personne / Golden earrings / Fort Chabrol / Original twist guitar. - (Pas de titre) (Vogue EPL 7945)
Shazam / Cafard / Train-fantôme / Méfie-toi. - (Pas de titre) (Vogue EPL 7965)
Twist 33 / Walk don’t run / Marche twist / Je ne veux pas t’aimer. - (Pas de titre) (Vogue EPL 8013)
Watch your step / No man’s land / The Mexican / Mustang. - (Pas de titre) (Vogue EPL 8075)
Loop de loop / Marche des aigles / Partisans / Bastic. - (Pas de titre) (Vogue EPL 8205)
Les yeux noirs / Caravane / Elle est bien bonne / Stone city.
Discographie (CD)
- L’intégrale 60’s Double CD (Magic Records 5267342)
CD 1 : Le diable en personne / Golden earrings / Fort Chabrol / Original twist guitar / Shazam / Cafard / Train Fantöme / Méfie-toi / Twist 33 / WDR / Marche twist / Je ne veux pas t’aimer / Watch your step / No man’s land / The Mexican / Mustang.
Bonus : La shlap / Jamin the twist part. 1 & 2 / Original twist guitar (version alternative) / Mustang (version alternative) / Golden earrings (version alternative) / Do you wanna dance / Peggy Sue (inédit) / Elle est passée (inédit).
CD 2 : Réflexion / Lover’s guitar / Le grand départ / Archimède / Loop de loop / Marche des aigles / Partisans / Bastic / Hully Bach / Moulin Rouge / Second fiddle girl / Tolhrac / Dark eyes / Caravan / Elle est bien bonne / Stone city.
Bonus : Blackbird / Summertime / Hully bach (version alternative) / Second fiddle girl (version alternative) / Blackbird (version alternative) / Summertime (version alternative) / Elle est passée (version alternative). - Les inédits Vol 3 (Magic Records 177002)
Elle est passée / Loop de loop (stéréo) / La marche des aigles (stéréo) / Partisans / Bastic / Hully Bach / Moulin Rouge / Que ton cœur me soit fidèle / Blackbird / Summertime / Original twist guitar / Mustang / Golden Earrings / Les mercenaires de l’amour (The Golden Strings) / Blackbird (version alternative) / Summertime (version alternative) / Original twist guitar (version alternative) / Do you wanna dance / Peggy Sue / Elle est passée.