Reg Guest pianiste né en 1930 à Birmingham, s’est initié à la musique dés l’âge de 7 ans en apprenant le piano. A l’adolescence il se passionne pour le jazz, et les grands orchestres. Reg étudie la musique à l’école de musique de Birmingham et joue avec l’orchestre local d’Arthur Rowberry. Au début des années 50 ils ont gagné le prix du meilleur orchestre de danse. Puis Reg prit le chemin de Londres après une brève escale à Manchester. A Londres il joue dans l’orchestre du Streatham Locarno.
En 1951 il rejoint l’orchestre de Phil Tate au Palais Hammersmith, puis il se marie déménage à Baywater, puis à Brixton, où il s’achète son premier piano.
L’année suivante, il rentre dans l’orchestre de Teddy Foster, comme pianiste arrangeur, et joue aux quatre coins du pays. En 1953 on le voit dans l’orchestre de Billy Tergent, alors qu’il accompagne Frank Sinatra lors d’une tournée de 12 semaines. Là il va rester 3 ans avec Billy Tergent.
En 1956 il décide de devenir musicien de studio, cela payait bien, après des débuts paisibles, il travaille en 1957, avec Jack Good dans son émission 6.5 special. Reg s’est produit dans le Frantic Four de Don Lang, le transformant en Frantic Five ! Reg était très influencé par Floyd Cramer, le pianiste Américain, qui restera pourtant inconnu du grand public jusqu’au début des années 60. Après 6.5 spécial, vint l’émission Wham enregistrée à Manchester. Reg joue dans le tube the witchdoctor de Don Lang qui grimpa jusqu’à la dixième place durant lété 1958. Il a aussi accompagné des chanteurs comme Jim Dale, Craig Douglas, et Eden Kane.
Puis il fit des émissions de radio à partir de 1959, et a formé dans ce but un orchestre de jazz, dans le style George Shearing, the Reg Guest Quintet. Ils se produisaient aussi parfois comme un trio avec piano basse et batterie. Sa vie devenait très occupée, son mariage n’y a pas survécu et le surmenage a provoqué une dépression chez Reg. Néanmoins Reg ne peut refuser lorsque Jack Good vient le chercher pour le premier album de Billy Fury.
En 1960 il fit son grand retour, en formant son propre groupe style pop américain. Il l’a appelé the Nashville Five : autour de Reg on trouve habituellement à la guitare Big Jim Sullivan et parfois Colin Green, Eric Ford, à la rythmique, Alan Weighell à la basse et Andy White à la batterie, remplacé parfois par Bobby Graham. Reg a appelé Ron Belvhier de la BBC et obtenu quelques apparitions grâce aux seuls noms des musiciens qui composaient ce Nashville Five. Ils ont joué dans différentes émissions comme the cool spot, the country spot, et twistin time. Norrie Parramor, le grand chef d’orchestre d’EMI, a réalisé le potentiel représenté par Reg et l’a fait signer chez EMI. Il l’a changé de nom en l’appelant Earl Guest.
Earl Guest a enregistré une ode écrite pendant les enregistrements de wham, : winckle picker / Honky tonk train blues, qui rata de peu le top 50. Earl Guest était accompagné par la crème des musiciens de studios. Le titre suivant était plus dans le style de Floyd Cramer, c’était une ballade Girl from the fair isle/ Twitin John, qui ressemble un peu au morceau des Shadows, kinda cool.
Mais l’influence Shadows se retrouve dans l’autre versant de la carrière des Nashville five. Ils enregistrèrent King thump / jealous en 64. Bobby Graham était à la batterie et John Baldwin (John Paul Jones) à la basse.
En fait Decca avait enregistré les Nashville Five en 1961 et publié leur premier disque en mars 1962 : stand up and say that / like nashville, ce dernier morceau comprend une intro de Big Jim Sullivan, qui a longtemps servi d’indicatif à l’émission country spot. Ce simple fut rapidement suivi d’un Ep avec ces deux titres et more like Nashville, Bag’s groove.
En juillet 1962 le 3° disque sortait avec some other love / Brainwave, le premier morceau était le thème d’une série télévisée, enregistré également par Bert Weedon. La face B était aussi un indicatif TV d’une émission pencil and paper. Ces morceaux avaient peu de guitare. En dehors de cela Reg enregistrait beaucoup en studio pour la télévision ou le cinéma.
Fin 1962 Dick Rowe a confié plus d’arrangements à faire pour des séances qui devaient devenir des tubes avec the Bachelors, (Charmaine), Lulu (Shout), Dave Berry (the crying game). Reg s ‘installa alors à Crystal Palace, mais le surmenage le guettait et il refit une dépression. Reg se souvient d’avoir fréquenté le studio de Joe Meek Holloway road en 1965, sans avoir le souvenir précis des titres qu’il enregistra. Il a aussi fait un album de classiques the exciting piano of avec l’orchestre de Johnny Keating, qui s’est bien vendu au Japon.
En 1966 Reg a réuni un nouveau groupe de musiciens sous le nom de Reg Guest Syndicate. Ils ont fait un album de thèmes de films d’espionnage aux studios Philips en 3 jours. Le groupe comprenait : John Paul Jones, avec un basse à six cordes et Eric Ford, aux côtés de Jim Buck et de son fils, et de Jack Emblow. Le titre de l’album est underworld avec James Bond/the Avengers/Underworld (composé par Reg)/Guys,guns,dolls and danger Goldfinger/Highwire/The atcatchers/Blues for an unknown private eye Thunderball/the Saints/Burke’s law. En 1965 il fait un dernier simple chez Mercury : feelin fruggy/Grotty, où l’on retrouve Big Jim Sullivan à la guitare.
Enfin rappelons que durant ces années 63-68, Reg figurait dans le London All stars qui accompagnait Eddy Mitchell dans ses enregistrements.
Reg a enregistré dans les années 1970 des titres style piano bar avant de se retirer en 1976 à Hastings, pour y couler des jours paisibles.
Trev FAULL (60’s Brit pop instrumentals), traduit de l’anglais par Jean BACHELERIE.