Olivier Despax avait deux ans lorsqu’il collait son oreille au poste de radio pour écouter de la musique. A la fin de la guerre? alors âgé de 5 ans? il écoute sans relâche la Mer de Charles Trenet. A 9 ans son père lui offre une guitare et le confie à M. Ruozzo, un professeur de guitare réputé. Ce dernier l’encouragera à se lancer dans une carrière de guitariste. A la disparition de M. Ruozzo, Olivier suit le conseil et poursuit sa formation avec Djouri Cortez, un guitariste gitan. A 15 ans Mr Despax offre à Olivier et à son maître la possibilité d’enregistrer un disque.
Djouri conseilla à Olivier d’apprendre le solfège, Madame Despax fait rentrer son fils au Conservatoire où mademoiselle Rueff lui apprend les secrets du solfège.
A 17 ans Olivier se lance dans le Jazz et fréquente assidûment le Hot Club de France. Il devient un des espoirs du Jazz et joue à Saint-Germain dans des boîtes comme le Mars Club , où il fait le bœuf avec Jimmy Gourley, un des grands guitaristes américains de l’après-guerre.
A 20 ans Olivier part au service militaire et prend la direction de l’Algérie, où il restera 28 mois. En 1962, de retour à la vie civile, il intègre l’orchestre d’Eddie Barclay. Puis il forme son orchestre, signe un contrat chez Barclay et descend sur la Côte, à Saint-Tropez pour se faire connaître. Là il joue au Papagayo. Olivier est entouré de Jean-Pierre Sabard à l’orgue, Klaus Hagl à la batterie, Ricardo Galazzi à la basse, P. Maté au saxo ténor, J-M Dariès au saxo baryton et Klo Klo (Claude François au tambourin !).
Au twist succède le madison et Olivier est chargé d’en faire la promotion, c’est ainsi qu’il apprend cette nouvelle danse à Brigitte Bardot très sensible au charme de ce talentueux guitariste. A la rentrée à Paris il rejoint les Gamblers et enregistrt un deuxième disque, un 25 cm dédié au madison. On y trouve aussi You can’t sit down, Be bop a lula, El nabout.
Pour le troisième disque il enregistre l’Homme à la guitare de Duane EDDY (Dance with the guitar man). C’est un succès qui lui ouvre les portes de la télévision, où il apparaît aux cotés de Brigitte Bardot au cours de la soirée de la Saint-Sylvestre.
Puis début 63 il sort un troisième disque avec Loin de Venise et Barcarolle. François Reichenbach l’engage pour son film Les amoureux du France. A l’été il sort son quatrième disque avec Ginchy de Bert Weedon, Salut ray (composé par Olivier) et Teensville de Chet Atkins.
En 1964, Il assure la première partie de Dick Rivers à Bobino, puis de Frank Sinatra à l’Olympia.
1965 il fait une tournée avec Ronnie Bird et une avec Dick Rivers. En 1966 il va à Londres pour enregistrer son 7ème disque. En 1967 il reprend le chemin des plateaux de télévision où il présente l’émission Allégro. Olivier se lance alors dans une carrière de chanteur de charme, jusqu’à ce qu’au milieu de l’été 1969, il soit obligé de prendre du repos. La grosse fatigue ne passant pas, il va passer des examens à Villejuif chez le professeur Mathé. On lui cache alors qu’il est atteint d’un mal incurable. Pendant 5 ans il va lutter contre la maladie pour finir par s’avouer vaincu au début de 1974.
Jean BACHELERIE
Discographie (60)
- (Pas de titre) (Barclay EP 72548)
The Madison / Paris Madison / A little bit of shout (1 & 2). - (Pas de titre) (Barclay EP 72575)
Guitar man / Mashed potatoes / Strechin out / Summer kiss. - (Pas de titre) (Barclay EP 72605)
Ginchy / Jada / Salut Ray / Teensville.